Les recommandations HAS de 2020 placent le kinésithérapeute comme acteur de premier plan dans la prise en charge de la plagiocéphalie du nourrisson.

Cette formation a pour but de vous donner les clés pour raisonner autour d’une approche EBP du torticolis et de la plagiocéphalie du nourrisson.

Nous aborderons dans un premier les bases des mécanismes physio pathologiques en cause.

Ensuite nous verrons comment réaliser en pratique une séance bilan optimale à travers la conduite d’une anamnèse, d’un examen orthopédique et neuro-moteur complets. 

La prise des mesures crâniennes selon la méthode de plagiocéphalométrie et celle au craniomètre vous seront expliquées. Nous verrons également comment renforcer le partenariat de rééducation avec la famille afin d’accompagner nos patients vers un maximum d’amélioration.

Nous consacrerons une partie à la réflexion autour de l’indication de l’orthèse crânienne. Vous y verrez ainsi plus clair pour savoir dans quelles situations elle est indiquée.

Vous serez en mesure de sélectionner les mobilisations et exercices permettant d’élaboration d’une rééducation adaptée au patient.

A l’issue de cette formation vous aurez les outils en mains pour débuter sereinement la prise en charge de la plagiocéphalie et du torticolis du nourrisson basée sur les preuves scientifiques.

Selon le référentiel du masseur kinésithérapeute, le diagnostic kinésithérapique est une compétence propre du kinésithérapeute et est défini ainsi : « Etablir un diagnostic kinésithérapique [c’est] - Identifier les risques même en situation d’urgence - Analyser, synthétiser, problématiser, reconnaître les pathologies et les situations qui impliquent l’exclusion du patient du champ d’intervention kinésithérapique - Etablir un diagnostic intégrant un diagnostic d’exclusion et de contre – indication - Informer, expliquer, communiquer ». Cette définition aborde des points intéressants notamment en intégrant la notion d’urgence, d’exclusion et de contre-indication, en rapport avec la sécurité des soins. 

Le kinésithérapeute, au cours de son raisonnement clinique, et y compris en accès direct en situation d’urgence comme l’autorise la loi pour les kinésithérapeutes depuis janvier 2016, doit être capable de repérer les situations cliniques graves, où l’intervention kinésithérapique pourrait être soit non indiquée soit dangereuse. Ces situations cliniques potentiellement graves sont révélées par des signes cliniques nommés red flags. A travers ces drapeaux rouges, le kinésithérapeute doit reconnaître une situation impliquant l’exclusion du patient du champ d’action kinésithérapique et la réorientation de celui-ci vers un médecin. C’est à partir de situations cliniques authentiques et en utilisant l’échelle de préoccupation en kinésithérapie que cette formation vous aidera à sécuriser votre raisonnement clinique.